Comme lors des années précédentes, je me permets de vous présenter, en tant que partie de mon rapport annuel, quelques pensées pour les milieux sociaux et éthiques avec lesquels nous évoluons au quotidien. Nous ne sommes pas qu'une formidable communauté joyeuse et culturelle, nous cherchons surtout à rester fidèles à nos convictions chrétiennes, même si cela requiert courage et fermeté. Nous ne condamnons et ne jugeons pas, mais nous voulons réclamer le même droit constitutionnel à la liberté d'expression pour nous. Permettez-moi de d'exprimer ce qui fait battre mon cœur. Je lance mes réflexions sous le titre :
Manque de retenue ou progrès sans limite ?
Je souhaite répondre à cette question avec la magnifique parabole des sept sages de la Grèce antique : leur conclusion était que, pour mener une bonne vie personnelle et sociale, il faut suivre la devise « Meden agan », rien de trop et rien en excès ! La poétesse brigoise Reznan (Nanzer Celine) l'a légèrement décliné avec la citation : « Tout dans la mesure, et tu auras ta chance! ». En se basant sur ce savoir, nous nous rendons compte que nous pouvons bâtir toute une vie – et une philosophie d'état. La démesure se manifeste dans tous les domaines de l'infini. Cela conduit automatiquement à donner une valeur absolue à une idée, qui doit ensuite être imposée à tous. Trois exemples à cela : Pour les communistes de la vieille école, c'était une société sans classe, donc la classe. Pour les nazis, c'était la race allemande. Pour ceux de l'actuel capitalisme de la nouvelle école, c'est la caisse. Il en ressort clairement que la limitation de cet absolu-là doit conduire directement à la perte. Rien ni personne peut ou a le droit de se mettre à la place de l'absolu et réclamer un pouvoir total et des partisans, comme nous devons le vivre trop souvent aujourd'hui. Il n'y a que Dieu d'absolu. Sa bonté et sa miséricorde toutes puissantes dépassent tout et sont pour nous, pauvres petits humains, irrattrapables et au bout du compte, indispensables à la vie. Quand les idéologies modernes se moquent inconsciemment de ses faits-là, alors on se fie pour ainsi dire à des idoles et on les surestime immodérément. Il n'y a pas que les sept sages de l'antiquité qui ont expérimenté cela, mais aussi un grand philosophe tel que Blaise Pascal. Il est le père de la célèbre phrase : « l'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête » (pensées VI 358). Pire encore quand l'homme veut faire de toute idée ici bas un ersatz de religion, en lieu et place du Dieu finalement insaisissable. Puis il y aura en effet la perfection déjà tangible sur la terre, définissable, et l'exigence sera totalitaire. On peut donc décliner la phrase de Blaise Pascal en : « qui veut faire Dieu, fait le diable. » En conséquence, cela signifie que l'homme ne pourra jamais être parfait. Le vœu du pape François nous ouvre aussi des perspectives pour nous quand il dit : « je suis un pécheur, priez pour moi ! ». Dans ce cadre-là, on doit regarder la désinhibition et l'évolution des croyances dues à la révolution de 68. Les mots-clés correspondant à cela sont bien connus : libération et épanouissement des individus dans le domaine de la sexualité, ralliement aux anti-bébés et à la pilule du plaisir jusqu'à l'infécondité ; consommation libérée de drogue jusqu'à l'abrutissement ; avortement et euthanasie, comme si les êtres humains étaient au-dessus de la vie et de la mort ; destruction de la traditionnelle image de la famille sous le nom de mariage pour tous ; gestation pour autrui pour les homosexuels ; honteux scandale des abus commis par des représentants consacrés de l’Église et le nouveau trouble : le gendérisme qui intervient dans la création de notre Seigneur et qui va infliger d'innommables préjudices à nos enfants. Etc. En bref : par les temps qui courent, les erreurs et les errements nous égarent toujours plus de ce qui a réellement une valeur intemporelle, tenir notre vie privée et sociale en ordre et ainsi rendre notre existence digne d'être vécue. Le diagnostic correct pour nous tous n'est pas si simple. Cependant, une chose est claire : celui qui se détourne du surnaturel, du divin et qui place tout dans les questions ne peut pas mener une vie satisfaisante et heureuse. A ce propos, tournons notre regard vers le « haut » et prenons encore une fois le chapelet dans les mains. Ainsi nous sommes en sécurité dans les mains de Dieu, et : « les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre cette Église cabossée ! » Mais je ne veux pas rester que dans le négatif, alors dirigeons notre regard vers le positif, le bon. On doit en prendre connaissance et il y a ici beaucoup de choses à évoquer. Je ne vais pas vous cacher quelques exemples qui m'ont touché l'année passée : Il y a eu d'abord les voyages pastoraux de notre plus haut dignitaire, le Pape François, au Bangladesh, en Amérique du Sud, dans les États baltes, où il a encore et toujours donné aux hommes du réconfort et de la force pour affronter la part d'ombre de leur vie et par dessus tout, prié en tant que pèlerin de la paix et de la justice. A ce propos il n'a pas peur de faire des déclarations claires et pionnières, qui peuvent ne pas plaire aux puissants. En Lituanie, il a déclaré dans un discours : « Le développement des communautés ne se réalise pas et ne se mesure pas non plus uniquement par le potentiel des biens et des ressources qu’on possède, mais par le désir qu’on a d’engendrer la vie et de créer l’avenir. Cela n’est possible que dans la mesure où il y a un enracinement dans le passé, de la créativité dans le présent ainsi que de la confiance et de l’espérance dans l’avenir. Et cela se mesure par la capacité à se dépenser et à parier aussi, comme les générations passées ont su nous en témoigner. » Puisque nous, amici, sommes aussi une grande famille, citons encore cette phrase de la rencontre mondiale des familles à Dublin, devant plus de 500 000 participants enthousiastes : « les familles sont indispensables pour l'église et la société et représentent l'espoir pour le monde ». Il a particulièrement recommandé de profiter du trésor constitué par l'expérience et la sagesse des anciennes générations, littéralement : « une société qui ne met pas en valeur les grands-parents et qui s'en débarrasse dans des homes est une société sans avenir ! » Ainsi je suis arrivé au cœur de notre famille des amici et je m'incline devant tous les grands-parents, parents, tantes et oncles des anciennes générations et vous prie tous de les saluer avec de vigoureux applaudissements. (Quelques becs seraient les bienvenus durant la pause)
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Tony Jossen Président amici
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Très vénérés invités, mesdames et messieurs, chers amici, 12 ans, une petite période si on regarde en arrière et on constate: « déjà passé ! » et beaucoup de temps si on regarde devant soi et le chemin à parcourir. Dans la vie d'un homme commence une nouvelle partie, il abandonne l'enfance, la jeunesse commence, mais aussi la puberté. On doit s'orienter, apprendre et savoir où l'on va. Notre musée, l'espace Garde, a déjà 12 années derrière lui. A cette époque nous pouvons, à juste titre, être fiers. Il s'est développé admirablement et a été épargné par les maladies infantiles et les accidents. Cela est évidemment dû à un encadrement courageux et compétent. C'est grandiose ce qui s'est passé durant ces 12 ans, ce qui a été réalisé et sera intégré dans l'exposition. A ce sujet viennent les publications parues régulièrement avec d'intéressants contenus. Notre responsable Werner Bellwald a encore beaucoup d'idées. Comme Hemann Hesse le décrit : «Au bout de tout savoir et de tout accroissement de notre savoir, il n'y a pas un point final, mais un point d'interrogation. Plus de savoir signifie plus d'interrogations posées et à chacune de celles-ci en succède encore davantage » Le musée vit, il se développe sans cesse davantage. Il n'est pas un caveau pour les reliquats des anciennes époques de la garde. Les thèmes sont professionnellement mis en lumière, éclairés et explorés sous différentes facettes et rendus accessibles à un public intéressé. Une grande et importante étape de la vie de notre musée fut l'inauguration de la Sala Guardia par l'évêque Jean-Marie Lovey hier soir, le vendredi 9 novembre 2018. La pièce, avec les peintures murales de grand format de Martin Jordan (et de feu son frère Werner) fascine les observateurs et les invite à une toute autre rencontre avec l'histoire de la garde. Martino Karlen, qui a mis tout son coeur à l'ouvrage pour l'agrandissement de cette fabuleuse pièce, vous informera à propos des prochaines réalisations. Mais vous devez impérativement pénétrer dans la Sala par vous-mêmes et vous laisser toucher par son aura. Celui qui se tient devant la Caverna peut à peine mesurer l'ampleur des prochains grands projets planifiés et de ceux qui sont en cours de réalisation actuellement. Un nouvel accès avec le dôme de pierre, une réception, un magasin du musée, des toilettes etc. sont prévus. Il ne manque plus que la décision définitive du service cantonal de la construction, et cela friserait le miracle. En dépit de tout : le développement depuis 12 ans ne s'est pas du tout accompli dans le calme. Il faut assurément des gens qui s'impliquent pour ça. Je remercie maintenant le conseil de fondation et par là même notre collaboration constructive. Il y a des personnes engagées qui s'investissent bénévolement pour le maintien, la planification et le financement de notre musée. Dans les assemblées des années précédentes, de nombreux projets et travaux ont été évoqués. Il faut néanmoins encore une force, une personne avec des visions, des idées et de quasi inépuisables énergie et dévouement, qui se met aussi en action et crée de ses propres mains. Dr Werner Bellwald merci du fond du cœur pour ton engagement. Ma plus grande gratitude s'adresse à mes collègues du conseil de fondation : Le président des amici Tony Jossen, notre pétillant sésame auprès de très puissantes institutions et personnes. Roland Walker, le fidèle gardien de notre coffre au trésor Sigi Heinzen, le charmant guide du musée Martino Karlen, le gardien de l'Armeria et de la Sala Guardia Les membres du conseil Valentin Pfammatter, Marcel Mangisch, Lukas Schmuki, et Yves Zurwerra pour leur disponibilité et leur collaboration sans réserve. Je dois aussi remercier notre infatigable webmaster Hans Werz. Et les nombreux guides féminins et masculins du musée Merci aussi à tous nos sponsors, la Loterie Romande et aussi particulièrement à la commune de Naters, qui se montre forte au travers de son engagement pour La Caverna. Pour terminer mon petit discours je vous remercie vous, chers amici et donateurs pour votre présence et votre soutien. Je vous souhaite à tous une réjouissante journée des amici 2018.
Stefan Ruppen, président du conseil de fondation
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Stefan Ruppen président du conseil de fondation
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Depuis le 11.11.2006, nous, anciens gardes, avons mené 3230 visites guidées et par-là même conduit 1902 groupes à travers le musée. Du 1er novembre 2017 jusqu'au 31.10.2018, nous avons mené 95 groupes et 157 visites guidées dans le musée. Ont participé à cela environ 2500 personnes. Auxquels s'ajoutent, pour la même période, un nombre tout aussi nombreux d'excursions guidées et de visiteurs qui ont exploré le musée de la forteresse. Depuis le 1er septembre 2018, le projecteur du musée est venu s'ajouter. En prime, il y a aussi les assemblées de délégués, les réunions familiales, les fêtes d'anniversaires et les événements culturels qui se déroulent au Kulturfels. Comme vous pouvez le constater, il y a de l'ambiance dans l'ancienne forteresse de Naters avec plus de 6000 visiteurs annuels. Voilà ce que nous pouvons fournir avec le bénévolat actuellement en place. Pour pouvoir conduire davantage de visiteurs à travers le musée, nous devrions organiser un service qui nécessiterait un poste de travail à 100 – 150 %. Mais avant tout il faut repenser la notion de sécurité dans la forteresse et l'assouplir fortement. Et là, au vu de la commission cantonale des construction et des autorités compétentes, je vois peu de chances d'aboutir. On ne doit surtout pas oublier que nous sommes, dans cette forteresse, dans un lieu très particulier. Avec ses 673 visites guidées et ses 85 ans se tient Sigi Bestmarken, que nous autres auront beaucoup de peine à égaler. Pour cela, Sigi, nous t'adressons nos remerciements et notre respect. J'ai recompté maintes fois : je te rejoindrai, Sigi, en l'an 2045. Tony, en l'an 2045 aura lieu notre prochain renouvellement de scrutins du conseil d'administration des amici, et nous serons bien entendu disponibles. Exprimé de manière politique : nous planifions à long terme, de manière durable et sur la valeur ajoutée. En 2027-18, ceux qui ont le plus souvent mené les visites guidées sont notre président Tony avec 24 et Wisi avec 23. Ma plus sincère reconnaissance s'adresse à tous les guides, hommes et femmes, et les assistantes, les deux guides Nathalie Jossen et Rebecca Clemenz de notre famille de gardes. Il ne me reste plus qu'à remercier : Merci à vous tous, amici et donateurs Merci à tous nos sponsors et bienfaiteurs. Tout d'abord la Loterie romande, de laquelle notre curateur Werner Bellwald reçoit toujours de l'argent contribuant à notre projet, la commune de Naters avec son président Franz Ruppen et notre responsable culturel plein d'initiative Ives Zurwerra. Ives, nous apprécions énormément notre collaboration. Mais toi aussi, cher Werner, dont nous estimons grandement le travail pour le musée de la garde, mais aussi pour la garde active à Rome, nous t'adressons nos remerciements. Qu'il y ait encore des envieux, des je-sais-tout et des gens à contre-courant culturellement représente un énorme compliment pour ton projet et ton travail en tant que créateur culturel. Je dois remercier toutes les mains secourables, et il y en a beaucoup. Au nom de tous et à la demande, voire les réclamations de la salle, pour mettre un terme à notre rencontre des amici j'appelle maintenant et comme à chaque fois la troupe d'intervention « Squadra speziale all Attaco ». Quand elle s'activera, la salle sera vidée en 10 minutes.
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Roland Walker Trésorier et chef des statistiques
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